COLLECTIONS
Riche de plus de 10 000 objets (céramiques, documents d'archives...), retrouvez ici une sélection issue de nos collections régulièrement mises à jour. Pour plus d'informations, n'hésitez pas à contacter Stéphanie Boulet, responsable des collections via collections@keramis.be ou au 064 23 60 74
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Retrouvez la collection Catteau de la Fondation Roi Baudouin sur leur site et les collections de la Fédération Wallonie-Bruxelles en dépôt à Keramis sur ARTémis et Numériques.be
Manufacture Boch Frères Keramis
Tasse, décor Scarabée, forme Égyptienne
H. 6,8 cm / Diam. 9,4 cm
Collection Keramis — FHC144
Au sein des œuvres conservées à Keramis, un unique objet présente un décor et une forme tout à fait exceptionnels. Il s’agit d’une tasse de la forme Égyptienne décorée du motif Scarabée.
Cette tasse possède un bord évasé et une frise en relief sur la partie inférieure de la panse, composée d’une succession de palmettes et de lotus, spécifique à la forme Égyptienne.
Sur la partie supérieure se trouve le décor Scarabée. Celui-ci se caractérise par une bande de lotus stylisés en dessous de laquelle sont représentés en alternance trois fleurs de lotus et un scarabée ailé. Ce motif a été réalisé avec la technique de l’impression par transfert, dont quatre planches en cuivre, qui ont servi à la production, sont toujours préservées au musée. Sur cette pièce, le décor est de couleur bleue, mais d’autres attestions montrent l’existence d’impression de couleur rouge et verte. C’est le cachet au laurier (1920 - ca. 1950) suivi de la mention « SCARABÉE » qui lui est généralement associé.
La forme Égyptienne apparait dans le catalogue de vente daté de 1916 de la manufacture Boch. Dans cette archive, deux variantes se distinguent. En complément aux palmettes et lotus, l’une présente des parois lisses, à l’image de la pièce conservée à Keramis, et la seconde se caractérise par des lignes en relief sur la panse se succédant à intervalles réguliers.
À ce jour, le décor Scarabée ne semble avoir été associé qu’à la forme Égyptienne. Par contre, deux autres décors sont également attestés ; l’un composé de bleuets stylisés et l’autre de bandes verticales de couleur orange.
Les motifs égyptisants sont, à notre connaissance, rares dans les productions de la manufacture Boch Frères Keramis. Apparaissant vraisemblablement dans les années 1920, Scarabée pourrait avoir été influencé par la découverte d’Howard Carter en 1922 de la tombe de Toutankhamon et des trésors qu’elle renfermait.
Manufacture Boch Frères Keramis
Assiette Laetare, La Louvière, faïence fine, décor imprimé, s.d.
Diam. 25, 3 cm
Collection Keramis – FJM143
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Odette Dijeux
Carrelage
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Collection Keramis
Ce carrelage figurant 3 Gilles est signé de l’artiste-céramiste Odette Dijeux.
Née à Namur en 1921, Odette Dijeux se forme à la peinture auprès d’Albert Dandoy avant de s’orienter vers la céramique sous les conseils de son professeur Maryse Roginster. En 1953, confortée dans cette nouvelle voie par le directeur de l’Académie des Beaux-Arts de Namur, Odette Dijeux ouvre son atelier-boutique au numéro 17 de la rue des Brasseurs, en plein cœur de la capitale wallonne, dans lequel elle présente ses dernières créations.
À l’occasion de l’Exposition universelle de Bruxelles de 1958, elle est sélectionnée aux côtés d’autres céramistes pour exposer au pavillon des « Arts du Feu ». Sur la terre, Odette Dijeux trace des motifs tantôt floraux, animaliers tantôt abstraits. Elle accorde également une grande importance au folklore de sa région en représentant les fameux Échasseurs de Namur, le Coq wallon, le cheval Bayard ou, comme sur cette céramique, les emblématiques acteurs des festivités carnavalesques.
En septembre 2020, à l’aube de ses 60 ans de carrière, certaines de ses œuvres sont exposées dans 6 lieux du centre-ville de Namur. Malheureusement, Odette Dijeux décède des suites du COVID en décembre de cette même année, alors qu’elle allait sur ses 100 ans.
Suite à une généreuse donation, Keramis compte désormais dans ses collections de magnifiques témoins du travail de cette artiste qui a fait rayonner la céramique de Namur au-delà de ses frontières.
Helena Heemskerk
Vase, faïence fine, circa 1880
H. 50 cm
Collection de la SRIW, en dépôt à Keramis — BFK00032
Née à Maastricht en 1863, Helena Heemskerk a été l’une des rares décoratrices-peintres reconnues de la faïencerie Boch Frères Keramis.
Fille de Johannes Baptistus Heemskerk et sœur de Karel Johannes Heemskerk, tous deux peintres chez Boch, elle a occupé un poste majoritairement destiné aux hommes au sein de la « Chambre des peintres ».
Comme plusieurs peintres de l’époque, Helena Heemskerk signait ses œuvres des monogrammes HV, VDH et HVDV. Elle a travaillé vraisemblablement pour la faïencerie jusqu’à son mariage. Son œuvre regroupe des peintures sur faïence réalisées en mauve manganèse et en bleu de cobalt figurant des paysages (canaux, moulins, …).
Iris Jasinski
Sans titre, céramique émaillée, Belgique, années 1950-1960
Diam. 16,5 cm
Collection Keramis et collection du Musée royal de Mariemont — BFK2018/26 et Ac.2018/70
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Satoru Hoshino
Spring snow, céramique émaillée, Japon, 2009
H. 25 cm / Diam. 24 cm
Collection de Frank Steyaert, en dépôt à Keramis — DFS020
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Wouter Dam
Sans titre, céramique émaillée, Pays-Bas, 2003
H. 31 cm / l. 28 cm
Collection de Frank Steyaert, en dépôt à Keramis — DFS017
Fils d’un architecte d’Utrecht, le céramiste Wouter Dam est très tôt éveillé aux arts plastiques.
En 1975, il s’inscrit à la Gerrit Rietveld Academy où il suit les cours de Jan van der Vaart (1931-2000), un céramiste influent aux Pays-Bas.
Immédiatement, ses premières recherches s’orientent vers les formes aériennes que nous lui connaissons encore aujourd’hui.
De telles œuvres sont obtenues par assemblages de cylindres découpés, initialement obtenus par tournage. Leur légèreté ne laisse plus apparaître la technique avec laquelle elles ont été construites. L’idée que les courbes parviennent à baliser et contenir une part de l’espace environnant est centrale dans la démarche de Wouter Dam.
Ses œuvres font notamment partie des collections d’importants musées comme le Stedelijk Museum d’Amsterdam, du Musée des Arts Décoratifs de Paris, du Victoria & Albert Museum de Londres et du Detroit Institute of Art.
Hervé Rousseau
Sans titre, grès émaillé, Belgique, s.d.
H. 44,5 cm / l. 27 cm
Collection Keramis — BFK2020/266
En 1977, Hervé Rousseau apprend d’abord le tournage chez Augusto Tozzola à Ivry-Sur-Seine puis est apprenti chez Jacky Coville à Biot. Ensuite, il s’enrichit d’expérience au Québec et dans le sud de la France avant de se poser à Boisbelle, à la sortie d’Henrichemont, non loin de La Borne (Cher, France).
En 1985, des échanges avec des Japonais de passage entraînent la construction d’un four couché dit noborigama.
Hervé Rousseau et Josette Miquel (1955-1999), sa compagne d’alors s’inscrivent dans la ligne droite des pionniers de l’après-guerre que sont Jean et Jaqueline Lerat, Elisabeth Joulia, Serge Ivanoff, Yves Mohy, ayant constitué les bases sculpturales du renouveau du grès en France.
Hervé Rousseau travaille avec un grès local qu’il façonne à mains nues de manière instinctive et puissante. Il cuit ses grès dans un four alimenté au bois comme c’est la tradition à la Borne. La simple combinaison de cette approche sculpturale radicale et de l’effet du feu de bois donne à cet artiste une signature artistique unique.
Bodil Manz
Sans titre, porcelaine, Danemark, 2000
H. 17 cm / L. 16,5 cm / l. 13,3 cm
Collection de Frank Steyaert, en dépôt à Keramis — DFS004
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